Ressources

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Ressources bibliographiques

Deux bases de données sont accessibles via Zotero, offrant des listes de références en sciences sociales sur l'AMR et la profession vétérinaire. 

AMR (and social sciences)

VETS (and social sciences)

 

Autres projets et collectif de recherche en sciences sociales de l’AMR

AMIS – Antimicrobials in Society. Une équipe d’anthropologues de la médecine dirigée par Clare Chandler à la LSHTM, qui travaille sur les mondes socio-techniques dans lesquels se meuvent les antibiotiques, et qui propose de nouvelles manières de concevoir et de lutter contre le phénomène de l’antibiorésistance.

The social study of microbes group. Une équipe de chercheur.e.s en sciences sociales, passionée par les micobes et les questions de justice sociale, dirigée par Salla Sariola à l’université d’Helsinki et qui travaille sur la santé globale, l’antibiorésistance et les relations humains-microbes.

Beyond Resistance. Un réseau interdisciplinaire dirigé par Iona Walker à l’université d’Édimbourg qui réunit arts, sciences sociales et biomédicales pour explorer le phénomène de l’antibiorésistance. 

Sonar Global. Un projet H2020 coordonné par Tamara Giles-Vernick à l’Institut Pasteur qui vise à construire un réseau interdisciplinaire développant la participation des sciences sociales dans la prévention et la lutte contre les maladies infectieuse, dont l’antibiorésistance.

Anthropo-phages. Un projet ANR coordonné par Charlotte Brives au CNRS sur l’utilisation thérapeutique des virus bactériophages (ou phages). Le projet s’intéresse à l’histoire scientifique et médicale des phages, ainsi qu’aux enjeux réglementaires et marchands de la thérapie phagique en tant qu’alternative aux antibiotiques. 

The social sciences of antimicrobials. Une série de projets dirigés par Alex Broom à l’université de Sydney qui étudient les usages d’antibiotiques et la lutte contre l’antibiorésistance en Australie et en Inde.

Roadmap – Rethinking of antimicrobial decision-systems in the management of animal production. Un projet H2020 coordonné par Nicolas Fortané à l’INRAE et l’université Paris-Dauphine qui vise à encourager les transitions vers un usage prudent des antibiotiques en élevage.

Marginalization & the microbe. Un projet dirigé par Catherine Will à l’université de Sussex qui vise à identifier les différentes formes de mobilisation contre l’antibiorésistance, à travers les questions d’inégalité et de marginalisation.

Social Science Research on AMR. Un réseau de recherche dirigé par Helen Lambert à l’université de Bristol qui vise à encourager le développement des sciences sociales de l’antibiorésistance.

The AMR Studio. Une initiative du Uppsala Antibiotic Center qui offre une série de podcasts visant à promouvoir les recherches interdisciplinaires sur l’antibiorésistance qui se développent actuellement dans le monde.

AMR Social Sciences. Un projet coordonnée par Olivier Rubin à l'université de Roskilde au Denmark. Il mobilise des approches de science politique pour analyser les dynamiques qui restreignent l'inscription du problème de l'AMR dans l'agenda politique global.

 

Antibio-Addicts Conference

En juin 2019, nous avons organisé une conférence internationale à l’université Paris-Dauphine qui a réuni de nombreux et éminents chercheur.e.s en sciences sociales de l’antibiorésistance afin de discuter de leurs travaux les plus récents. Les enregistrements audio/vidéo de leurs présentations seront disponibles prochainement. Le programme de la conférence peut être consulté ici. 

Quelques récents articles, livres ou présentations de l’équipe AMAGRI

Fortané N. (2020), “Antimicrobial resistance: Preventive approaches to the rescue? Professional expertise and business model of French ‘industrial’ veterinarians”, Review of Agricultural, Food and Environmental Studies, Online first.

L’article examine le développement des approches préventives en médecine vétérinaire en France, en réponse à la crise de l’AMR, et analyse les modèles économiques sur lesquels ces approches reposent. Il montre que les approches préventives en santé animale font partie de l’expertise professionnelle des vétérinaires depuis les années 1980 au moins, mais qu’elles ont aussi favorisé le développement d’un modèle économique « antibio-dépendant » au sein des cabinets vétérinaires.


Minviel J.J. et al. (2019), “Business models of the French veterinary offices in rural areas and regulation of veterinary drug delivery”, Preventive Veterinary Medicine, 173 (1), online first.

Cet article se penche sur les enjeux relatifs au business model des cabinets vétérinaires, en analysant l’impact économique du double monopole professionnel sur la prescription et la vente des médicaments et en évaluant les conséquences d’un possible « découplage » de ces deux activités.


Fortané N. (2019), “Veterinarian ‘Responsibility’: Conflicts of Definition & Appropriation surrounding the Public Problem of Antimicrobial Resistance in France”, Palgrave Communications, 5 (67).

Cet article analyse les récents développement du problème de l’AMR en France, et montre comment la profession vétérinaire a été en mesure de recadrer les controverses sur les usages d’antibiotiques en élevage de telle sorte qu’une image des vétérinaires en tant que « gardiens » de l’usage responsable des antibiotiques a pu finalement s’imposer.


Berdah D. (2018), Abattre ou vacciner. La France et le Royaume-Uni en lutte contre la tuberculose et la fièvre aphteuse (1900-1960), Paris, Éditions de l’EHESS, coll. « En temps et lieux », 343 p.

Ce livre traite, de manière comparée, de la construction des normes de contrôle des maladies animales en France et au Royaume-Uni depuis la fin du XIXe siècle, et des trajectoires d’innovation et d'utilisation des sérums et vaccins contre la fièvre aphteuse et la tuberculose bovine. Ce faisant, il montre de façon inattendue que ces trajectoires, de même que les choix prophylactiques qui en dépendent, relèvent avant tout des circulations entre médecine humaine, médecine vétérinaire et sciences de l’agriculture.


Hellec F., Manoli C. (2018), « Soigner autrement ses animaux : la construction par les éleveurs de nouvelles approches thérapeutiques », Économie rurale, 363, 7-23.

Cet article décrit le processus par lequel les éleveurs s’approprient les approches alternatives en santé animale, en analysant les quatre scènes au cours desquelles ils s’y confrontent : la formation, l’essai en ferme, le travail en groupe d’éleveurs, la consultation individuelle de spécialistes. Les éleveurs tendent à articuler différentes approches pour soigner leur troupeau, ce qui implique une coordination entre leurs propres interventions et celles des autres professionnels de santé.